Le carburant obtenu était très bon car il avait un indice d'octane[1] supérieur à 100, ce qui, malheureusement, ne présentait, pour les moteurs de l'époque, aucun intérêt. Par contre, malheureusement aussi, la désulfuration était insuffisante ce qui était néfaste pour les soupapes des moteurs, et l'odeur des gaz d'échappement ne laissait rien ignorer de l'excès de soufre.

Après six mois de production continue l'usine fut, comme il était prévu, arrêtée pour entretien général, mais, les crédits demandés pour améliorer la désulfuration ayant été refusés par l'Etat la production ne fut jamais reprise. Ce fut aussi un échec commercial étant donné que les essences synthétiques ne pouvaient être produites à des prix de revient compétitifs en comparaison de celles obtenues à partir du pétrole brut qui valait très peu cher. Et personne ne pensait que le pétrole brut pouvait devenir rare et coûteux.

En 1936, les rumeurs de guerre possible devenant de plus en plus crédibles et le besoin d'essence d'avion à haut indice d'octane de plus en plus pressant, la remise en activité de la production d'essence à St Paulet fut étudiée et chiffrée. Houdry fut même consulté pour définir les améliorations à apporter. Mais la lenteur des procé-dures fit que, en 1940, la guerre se termina avant qu'une décision soit prise.

La mine, qui appartenait à une société séparée (la SAFEEM) continua à être exploi-tée jusqu'en 1942, date à laquelle elle fut achetée par le groupe Péchiney et devint la "Société des Lignites de Barjac et du Gard" (la SLBG) qui en continua l'exploitation jusqu'à la fin de 1962 période où elle fut fermée définitivement.

- Eh bien, me direz-vous, l'histoire de l'usine de St Paulet s'arrête là!

- Mais non, pour moi elle commence…

La page de la partie industrielle est, bien sûr, définitivement refermée.
Pratiquement toute trace matérielle des installations a même disparu, il reste seulement quelques pans de murs que seuls les anciens savent reconnaître. Et la flamme du souvenir vacille…

Mais je pense qu'il est bon de connaître, et pourquoi pas, de méditer un peu, les retombées lointaines d'un procédé entièrement français, de l'invention à la réali-sation en passant par toute les étapes de la conception.

L'indice d'octane mesure le pouvoir antidétonant d'un carburant. Il varie de 80 pour l'essence ordinaire à 130 pour l'essence d'avion.

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